Qu’est -ce qu’est la méthode O Passo ?

Peut-être allons-nous effrayer tout le monde, élèves et parents, formateurs et enseignants, en disant que c’est un solfège. Le solfège, supprimé en 1977, suite à une réforme visant le caractère scolaire et anti-musical de cette matière qui a dégoûté tant d’enfants de la musique ? Pas vraiment, mais ces deux solfèges partagent un point commun : on ne peut apprendre la musique que sur des fondements qu’il faut découpler du jeu instrumental.

Pour le solfège classique, ces fondements sont la lecture (note et rythme) et le travail de l’oreille (dictée et chant). Pour le solfège O Passo, ces fondements sont la pulsation et l’harmonie. Les deux solfèges ont donc pour objectif de permettre à l’élève d’acquérir ces bases, pour pouvoir ensuite le transcrire sur un instrument.
Bon, les comparaisons s’arrêtent ici. Parce que le solfège classique est une manière mentale et scolaire d’aborder des paramètres très peu musicaux (la place des notes sur une portée par exemple, ou la division mathématique abstraite du temps), tandis qu’O passo ne considère une notion apprise que quand elle est physiquement et mentalement comprise.

O Passo fabrique des images mentales du rythme, des hauteurs et de leur rapport à l’harmonie, et vérifie par le mouvement que le corps, reflet et effet de la pensée, a compris chaque nouveau paramètre.

Alors qu’avons nous fait pendant trois jours, sous la direction attentive, exigeante, imagée, didactique, de Lucas Ciavatta, musicien brésilien qui a inventé cette méthode il y a 16 ans ?
Nous avons beaucoup marché, avons usé la peau de nos mains à les frapper, avons découvert que nous avions deux pieds gauches ou que nos limites étaient plus proches que ce que nous croyions !
Nous avons redécouvert des données de bases et pris en sus une magistrale leçon de pédagogie à voir opérer ce maître avec les élèves que nous, profs de l’école, étions devenus.

Quelques idées marquantes, au gré de notre mémoire...

 pourquoi fait-on de la musique si ce n’est pour jouer ensemble ?
 le talent n’existe pas, les musiciens talentueux sont des musiciens qui ont travaillé plus que les autres
 le swing n’est pas une variable fumeuse de la croche par rapport au contretemps, c’est un rapport très précis à la pulsation
 être ensemble
 si le geste est bon dans la lenteur, on peut l’accélérer à volonté
 il faut forcer le geste dans un premier temps, s’il ne vient pas naturellement, pour proposer l’image au cerveau, qui se l’approprie. Ensuite, on peut demander à l’élève de se détendre.

Il semblerait que rares sont les élèves de Bernard, Thierry, Chloé, Jérôme, Magali, Séverine, Marjorie, Pascale, Mina qui ont échappé à O Passo cette semaine... Tous ces professeurs présents ont immédiatement expérimenté l’efficacité de la méthode et se sont penchés sur ses applications dans le jeu instrumental.

On envisage déjà le deuxième stage !

Plus d’information sur cette méthode sur le site d’O Passo